Faire face à la crise identitaire : une responsabilité sociale de l’historien dans la construction nationale camerounaise

Autores/as

  • Brice Molo École des Hautes Études en Sciences Sociales et Université de Yaoundé I

DOI:

https://doi.org/10.48487/pdh.2021.n13.26476

Palabras clave:

Mémoire, Mémoire, Identité ethnique, Identité ethnique, Réconciliation, Réconciliation, Historiographie, Historiographie, Responsabilité sociale, Responsabilité sociale

Resumen

Les rapports qu’ont les sociétés avec leur passé influencent leur perception du présent. Cela est encore plus manifeste lorsque ces sociétés ne se sont pas réconciliées avec leur passé. C’est le cas du Cameroun, où de nombreux abus de la mémoire menacent l’équilibre social et la construction d’une société multiculturelle. Ces usages pathogènes de la mémoire sont le fait d’entrepreneurs qui profitent de l’absence d’une politique publique claire et de normativité en termes mémoriels pour faire une entorse au passé et ainsi assurer leur publicité. Ces abus au Cameroun prennent la forme de victimisations identitaires revendicatives et mobilisent une rhétorique crisogène et altérophobe, qui favorisent le repli sur soi de certains groupes sociaux. Il apparaît donc indispensable d’oeuvrer à la réconciliation du Cameroun avec son passé. Cela passe nécessairement par un oubli salutaire, qui ne constitue pas un refus de se souvenir, mais une catharsis du souvenir traumatique afin de le transcender, et l’avènement d’une société délivrée du poids de son passé douloureux. Ce travail doit être réalisé par les “ouvriers de l’oubli ” qui ne sont autres que les historiens, d’où leur responsabilité sociale.

Publicado

2021-12-01

Cómo citar

Molo, B. (2021). Faire face à la crise identitaire : une responsabilité sociale de l’historien dans la construction nationale camerounaise. Práticas Da História. Journal on Theory, Historiography and Uses of the Past, (13), 117–156. https://doi.org/10.48487/pdh.2021.n13.26476

Número

Sección

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